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6 mars 2024

VOYAGE EN BAIE DE SOMME: MERS-LES-BAINS et EU

 Mers-les-Bains est une station balnéaire et de tourisme de la Somme, située sur le littoral de la Manche

Au départ, Mers-les-Bains était un petit village de pêcheurs. C’est grâce au développement de bains de mer et à l’accessibilité de la ville par le train que cette dernière est devenue une station balnéaire reconnue. Dès 1869, les premières villas commencent à faire leur apparition. Réalisées par des architectes de renoms tels que Théophile Bourgeois et Edouard-Jean Niermans. Les villas ont réussi à traverser le temps et sont aujourd’hui les gardiennes d’une époque fastueuse.

Le quartier balnéaire a été construit à partir des années 1870 avec l'arrivée du chemin de fer et l'essor de la mode des bains de mer apparue en France dans les années 1860. Ce quartier s'étend de la plage à la « Prairie » et prolonge le bourg originel de Mers. Il est composé de plus de 200 immeubles appelés « villas » de style art nouveau avec de multiples variantes dans la décoration extérieure


Villas aux façades peu larges mais très hautes avec balcons ouvragés 

                            


et bow-windows décorés de nombreuses fantaisies architecturales 

Villas Arlette et Fleurette




Des décors de fonderie ou de ferronnerie sur les garde-corps des baies, balcons et balconnets. Les motifs s’inspirent de la nature, avec des fleurs et des volutes symbolisant le feuillage.

Ici Les Jumelles Le Soleil et La Lune

Le Soleil et la Lune sont l’oeuvre de Joseph Graf et de Frédéric Marin, deux architectes du Val-de-Marne. Elles leur ont été commandées par un négociant en bronzes de Joinville-le-Pont, qui ne s’est décidément rien refusé ! Ces deux amusantes villas en brique, avec balcons et petits pignons, sont largement décorées par des ornements en grès et terre cuite émaillée. Cabochons et bandeaux en relief jettent des notes bleues sur la façade. C’est ce bleu turquoise des charpentes et des éléments décoratifs qui est la marque de fabrique du Soleil et de la Lune… qui avaient rendez-vous bien avant Charles Trénet !


 Villa Bon Abri dite « villa zoomorphe ». Sous ce nom barbare, les architectes veulent dire qu’elle comporte des cols de cygne et des têtes de léopard dans le balcon du premier étage. Couleurs joyeuses, balcons couverts, bow-window et céramiques, la Villa construite par l’architecte Théophile Bourgeois de Poissy, est une vraie Mersoise, pimpante et exubérante. Un peu comme une pâtisserie, belle à croquer…


La Villa La Fée des Mers clôture la suite des Villas du Front de Mer
Oeuvre de l'Architecte Alexandre Borgeaud, le toit comprend un des derniers épis du front de mer

Chaque 4ème week-end de Juillet, la ville de Mers-les bain organise la fête des baigneurs pour faire revivre la « Belle époque » le temps d’un week-end.


Face à Mers les Bains , la Ville du Tréport 
Avec Eu et Mers les Bains , elle fait partie des " Trois Villes Soeurs"


Riche de son histoire , la Ville d'Eu est située au coeur de la Vallée de la Bresle.
Elle est surtout connue pour son Château aujourd'hui Musée Louis Philippe


En 1578, Henri le Balafré, 
duc de Guise, mari de Catherine de Clèves26e comtesse d’Eu, fait construire l’actuel château et fonde le collège des Jésuites (1580). Mais son assassinat à Blois, le 23 décembre 1588, contrarie l'évolution des travaux.


En 1660, Anne-Marie-Louise d'Orléans (1627-1693), dite la Grande Mademoiselle, duchesse de Montpensier, cousine germaine de Louis XIV et plus riche héritière de France, achète le comté d’Eu. Elle s’installe au château d’Eu en 1677, le transforme,



                                                      et aménage un jardin à la française.



Le futur roi Louis-Philippe Ier, alors duc d'Orléans et petit-fils du duc de Penthièvre par sa mère, hérite du château en 1821. Eu devient résidence royale en 1830 et se réjouit des séjours réguliers du roi et de sa famille.

À partir de 1873, 
Eugène Viollet-le-Duc le remanie pour le comte de Paris, prétendant au trône. Un incendie détruit l'aile Sud en 1902. L'ancienne famille impériale du Brésil (les Orléans-Bragance) le possède de 1905 à 1954.
Depuis 1973, le château d'Eu est devenu Musée Louis Philippe

                                                      Berline de Jean V du Portugal


                                 Arbre généalogique situé dans le hall d'entrée du Château                                                                               

                                           Ainsi que la Pendule des 3 Grâces 1864


Visite des appartements 
La Galerie de Guise ou Galerie des Peintures

Le Petit Salon

Salon de Famille


Salle à manger 
Portrait de la Duchesse d'Orléans


La Chambre Dorée
occupée par le Grande Demoiselle , fille de Gaston d'Orléans


Salle de Bain
Eléments de toilette au monogramme du Comte de Paris

Nous quittons le Château pour la Collégiale Notre-Dame et St-Laurent

Édifiée de 1186 à 1240 pour accueillir les flots de pèlerins venus se recueillir sur la tombe de saint Laurent O’Toole (mort à Eu en 1180), la collégiale demeure le témoin emblématique du riche passé historique de la ville d’Eu.



Ce monument aux dimensions impressionnantes (80 mètres de long, 17 mètres de large, 21 mètres de haut) et sa crypte du XIIe siècle, abritent en effet toujours les gisants de l’archevêque de Dublin et des comtes d’Eu qui comptent parmi les plus belles œuvres de la sculpture française de la fin du XIVe siècle au milieu du XVe siècle.

Ban d’Oeuvre représente un dais ovale soutenu par deux cariatides et orné de lambrequins 


Orgues de tribune de 1614


Mais l’élément le plus important est la vaste crypte du XIIe siècle qui abrite les tombeaux de la famille d’Artois, dont les gisants de marbre sont autant de chefs-d’œuvre de la sculpture de la fin du Moyen-Age. 
Tombeau de Jean d'Artois


Tombeau de la Seconde Femme de Charles d'Artois


        Tombeau de Jeanne de Saveuse 1448
 Première Femme de Charles d'Artois


Ossuaire des Comtes d'Eu


Tombeau de Philippe d'Artois
fils de Jean
Tombeau d'Isabelle d'Artois
Fille de Jean d'Artois et d'Isabelle de Melun


Nous quittons cette belle région pour la Lorraine via la ville d'Albert et sa belle église et Pérone et son Musée Militaire













1 mars 2024

VOYAGE BAIE DE SOMME : AMIENS et les HORTILLONNAGES

 Surnommée la « petite Venise du Nord » en raison des nombreux canaux qui la traversent et des hortillonnages, Amiens offre un riche patrimoine et des quartiers pittoresques, témoins d'une histoire bimillénaire.

Ces maisons traditionnelles des faubourgs, en briques et à étages


L'amiénoise simple comprend une fenêtre au rez-de-chaussée et un étage, avec combles et cave. Elle est construite sur une parcelle de quelques mètres de large mais est en revanche très profonde, et pourvue d'un jardin, formant des cœurs d'îlots verts et des quartiers peu denses. L'amiénoise double compte deux fenêtres à chaque niveau


Dans les quartiers historiques comme le quartier Saint-Leu, les façades utilisent largement le bois, en colombages ou en bardage, et le torchis.


Edifices à ne pas manquer le Beffroi

Évoqué pour la première fois en 1244 le Beffroi a été reconstruit en 1406 à base de pierres blanches alors qu'il était bâti en bois auparavant. De style gothique et jésuite, l'édifice permettait de veiller sur la ville en surveillant ses alentours. Il a également fait office de prison.

Et la Tour Ferret

Inaugurée en 1952, cette tour porte le nom de son concepteur, Auguste Perret. Elle fut classée monument historique dès 1975.Culminant à 110 mètres, elle a longtemps été le plus haut gratte-ciel

Mais l'édifice le plus prestigieux est sans contesté

La cathédrale Notre-Dame , édifice catholique dédiée à la Vierge Marie

Sa construction a commencé au XIII siècle .C'est la plus vaste cathédrale de France par ses volumes intérieurs, et seule la cathédrale St Anne de Beauvais la dépasse en hauteur.

Elle est considérée comme l'archétype du style gothique classique pour la nef et du gothique rayonnant pour le chœur. Le style gothique flamboyant est présent dans les rosaces de la façade occidentale et du transept et les parties hautes de la tour nord


Trois portails sur la façade occidentale
 à gauche le Portail St Firmin et ses médaillons représentant le calendrier agraire


A droite le Portail de la Mère-Dieu avec cette belle statue de la Vierge


Le groupe devant le Portail du Centre, Portail du Jugement dernier

Tympan du portail du Jugement dernier : le Christ du Jugement. À ses côtés, à genoux, la Vierge Marie et saint Jean intercèdent en faveur du salut des âmes



Et les statues des prophètes ou des apôtres 


Support sculpté de statue


  Au-dessus de ces portails s'élèvent les deux tours reliées au XIX siècle par la galerie des sonneurs remodelée par Viollet-le-Duc

Aux pieds de ces Tours une galerie avec les Rois et

l'Ange qui joue de la  Trompette sur le Gâble du Portail du Jugement Dernier


Façade Sud du transept avec ses Arcs-Boutants

En 1528, la flèche de la cathédrale ayant été détruite par la foudre, on procéda à l'édification d'une nouvelle. Sa structure en charpente est recouverte de feuilles de plomb dorées et agrafées entre elles, de même que les statues du clocher et son sommet est à 112,70 mètres du sol. La flèche fit par la suite l'objet de nombreuses réparations.




Plan de la Cathédrale


La Nef 
La nef est composée de six travées rectangulaires à voûtes quadripartites barlongues. Elle est bordée de chaque côté d'un collatéral de même longueur, mais possédant des voûtes carrées. Sa hauteur sous voûte est de 42,3 mètres

La pièce maîtresse du dallage de la Cathédrale est un LABYRINTHE octogonal situé au niveau de la cinquième travée de la nef. Il est long de 234 mètres. Au Moyen Âge, certains pèlerins venus vénérer les reliques de saint Jean-Baptiste, dont le crâne avait été ramené en 1206 par lechanoine Wallon de Sarton, le parcouraient à genoux, à la manière d'un chemin de croix. Ils devaient pour cela suivre la ligne noire. C'était une épreuve que devaient subir ceux qui désiraient se sanctifier, ou gagner quelques indulgences ou encore expier des péchés graves qu'ils avaient commis

Le centre du labyrinthe avec l'effigie des trois architectes et de l'évêque Évrard de Fouilloy, et une bande de cuivre marquant le début de la construction en 1220


Le grand Orgue de la cathédrale d'Amiens dont la création remonte à 1422 est l'un des plus anciens et des plus haut perchés de France (17 m au-dessus du sol).

Le buffet principal date du  XVI siècle

La chaire est supportée par des statues grandeur nature
des trois vertus théologales : la Foi, l'Espérance et la charité. Elle possède un toit ou abat-voix formé de nuages d'où s'échappe une colombe, symbole du Saint-Esprit

A l'entrée de la Nef ,
Gisant de bronze d'Évrard de Fouilloy, à ses pieds, deux créatures fantastiques représentent le mal. L'évêque est représenté en grande tenue épiscopale.


De très belles grilles séparent le choeur dans la nef


Au delà de cette grille 
Les Stalles

Réalisées en bois blond de chêne, les stalles de Notre-Dame d'Amiens sont exceptionnelles, elles représentent le plus vaste ensemble d'ébénisterie que nous ait légué l'art gothique. De style flamboyant finissant, elles ont été conçues par les maîtres huchiers Arnould Boulin, Antoine Avernier et Alexandre Huet et exécutés en 11 ans entre 1508 et 1522.

Elles mettent en scène plus de 4 000 personnages. Les stalles étaient au nombre de 120 à l'origine, elles sont 110 aujourd'hui, dont 62 hautes et 48 basses.


Et enfin le Maître d'Autel
Le nouveau maître-autel baroque fut installé dès 1751. Il est surmonté par une gloire, et composé de grandes sculptures baroques ornées d'or, dessiné par l'architecte avignonnais Pierre-Joseph Christophle et sculpté par l'Amiénois Jean-Baptiste Dupuis. On l'appelle la Gloire eucharistique. Sur un soubassement de marbre, elle a la forme d'un tourbillon de nuages entouré d'un halo de rayons de lumière faits d'énormes aiguilles dorées. Au centre, se trouve la colombe eucharistique . Tout autour de la colombe, des anges et des angelots virevoltent dans l'amas de nuages. Aux deux extrémités de la scène, haute de plus de quinze mètres, on peut voir les effigies de la Vierge à gauche, et de saint Jean à droite. 

A gauche des grilles du choeur, La Chapelle Saint Sébastien
La peinture Cruxifixion est de Guillaume Hergosse


Mausolée du Chanoine Guilain Lucas



Deux tombeaux sont situés dans la partie sud de la clôture du chœur
Celui d'Adrien de Hénencourt 


et celui de Ferry de Beauvoir

Les frises racontent l'histoire de St-Firmin



La clôture septentrionale du chœur est de même structure que la clôture méridionale, mais son soubassement ne contient aucun tombeau. On y voit des reliefs dans des quadrilobes, représentant les divers épisodes de la naissance de saint Jean Baptiste,


Un haut relief très travaillé représente Jésus et les marchands du Temple de Jérusalem

De 1290 à 1375, on construisit les chapelles latérales de la nef, non prévues au départ. Elles sont au nombre de onze, six sur le collatéral nord et cinq sur le collatéral sud, les plus anciennes à l'est, les dernières à l'ouest.

Chapelle St Sauve


Chapelle St Jean du Voeu


Chapelle  Axiale dite de Notre Dame de la Drapière


Chapelle Ste Theudosie et son rétable


Chapelle St Jacques Le Majeur dit du Sacré-Coeur


 avec les drapeaux des Alliés de la 1ère Guerre Mondiale


Nous quittons ce lieu cultuel pour un lieu prisé aussi par les touristes 
Les Hortillonnages
Situés au cœur d'Amiens, sur 300 hectares, les Hortillonnages constituent une mosaïque de jardins flottants entourés de canaux (rieux en picard). Maraîchers ou d'agrément, ces jardins sur l'eau constituent le poumon vert de la ville.


Prenons une barque pour sillonner ces canaux


Cultivés depuis 2 000 ans, ces îlots à la terre fertile furent conçus par les romains afin d'y cultiver des légumes pour les troupes de Jules César. Ils forment aujourd'hui une ceinture végétale de 2 000 parcelles aux abords du centre-ville. On y circule en barque à fond plat, appelée « barque à cornet », permettant d'accoster facilement sur les berges fragiles des parcelles cultivées.



Les fruits et légumes qui y sont produits sont vendus chaque samedi sur le « marché sur l'eau », 

dans le quartier Saint-Leu.


L'origine du mot vient du picard hortillon qui signifie maraîcher et dérive du latin hortillus, petit jardin.





Nous quittons ces jardins sur l'eau , havre de paix pour les Jardins de Maizicourt