Découverte de cette ville de Picardie détruite à 80% pendant la Grande Guerre mais heureusement bien reconstruite
La Place de l'Hôtel de Ville nous accueille avec
la Statue de Quentin de la Tour : portraitiste pastelliste né en 1704 à St Quentin
et de beaux bâtiments
Le Théâtre Municipal
Cette maison a en effet hébergé le carillonneur officiel de la ville à partir de 1924, ainsi que son magasin de musique. Sur le toit : une cloche, surplombée d’une lyre.
Un bel immeuble art décoL'hôtel de ville de Saint-Quentin , l'un des plus beaux exemples d'architecture civile du Bas Moyen Âge de
Picardie. La construction de l'hôtel de ville de Saint-Quentin a débuté en 1331
et fut terminée en 1509. Le monument fut remanié pendant le troisième quart
du XIXe siècle et très largement restauré en 1926 après la
destruction de la ville pendant la Grande Guerre, dans le style Art
déco par l'architecte Louis
Guindez.
La façade, de style gothique flamboyant, imprégnée de l'influence flamande, s'élève sur trois
niveaux. Au premier étage, neuf fenêtres à meneau éclairent une
galerie. Une balustrade surmontant le premier étage a été construite au début
du XXe siècle. Au-dessus, le troisième étage est formé
de trois pignons triangulaires décorés chacun d'un oculus. De chaque côté des
écussons représentent les emblèmes des familles nobles de Moÿ, de La Fons, de
la ville de Saint-Quentin, du Vermandois, de la famille d'Y et de la famille
Dorigny. L'ensemble de la façade est orné d'un décor végétal de feuilles de
chêne, de vigne et de chou frisé.
En 1759 fut érigé un campanile
octogonal qui abrite un carillon de 37 cloches datant de 1924.
La salle du Conseil municipal a été réaménagée en 1925 par l'architecte municipal Louis Guindez dans le
style Art déco. Elle a été classée au titre des monuments historiques .
Les lambris et leurs quarante et un panneaux de palissandre et chêne de Hongrie sculptés de symboles de divers corps de métiers ont été réalisés par l'ébéniste saint-quentinois Émile Boussu.
Le mobilier : tables, chaises et fauteuils
(réalisés par l'atelier d'ébénisterie parisien Jeanselme)
Les luminaires sont en verre et fer forgé
L'ancienne salle du Conseil
municipal, devenue salle des mariages possède une grande cheminée composée d'un
manteau gothique et d'un couronnement Renaissance.
Cette salle dispose d'un plafond en carène de navire, composé d'une double voûte en bois prenant appui sur une poutre transversale. La voûte est doublée de bardeaux décorés d'étoiles peintes.
L’édifice s’élève
à l’endroit même où saint Quentin subit son martyre, en 287, et où une dame
romaine, sainte Eusébie, lui donna la sépulture après avoir retrouvé son corps
immergé dans la Somme pendant cinquante cinq ans.
Construite dans la première moitié du XVe siècle, la nef se compose de six travées et est longue de 35 m. Son élévation est à trois niveaux avec quatorze fenêtres hautes, un triforium et douze grandes arcades
Un labyrinthe ancien de 260 mètres est inscrit dans le pavage de la nef .Ce labyrinthe présente un rayon de 11,60 m et un développement de 260 m. Dallé de pierres noires et blanches, il présente une forme octogonale proche de celle du labyrinthe de la cathédrale d'Amiens. Il est censé permettre aux fidèles d'accomplir un pèlerinage symbolique.
Sur la face interne des murs de
clôture du chœur, des notations musicales monumentales sont visibles, quoique
légèrement effacées à certains endroits. Elles furent peintes dans la seconde
moitié du XIVe siècle ou au XVe siècle à l'attention des membres du chœur de la collégiale.
Bas-relief du chœur représentant la redécouverte et l'enchâssement du corps de Saint-Quentin par Saint Eloi
De nombreux vitraux ornent cet édifice dont celui de St -Thérèse aux Roses
et ceux du Mur Septentrional du Croisillon Nord
Vue de l'Abside depuis le Choeur
La Chapelle de St -Quentin
Avec son Reliquaire :Monstrance de la main de ST-Quentin
La chapelle Saint-Louis-et-Saint-Quentin possède, sur son mur méridional, un Arbre de Jessé daté de la seconde moitié du XVe siècle et Dieu tenant l'Univers
À la sortie de la guerre, la ville de
Saint-Quentin est détruite ou inhabitable à 80%. Un plan de d'extension et
d’embellissement s'amorce dès 1919, dessiné par Paul Bigot. Certaines
constructions sont reproduites à l'identique, d'autres sont un style éclectique
qui ne fera pas couler beaucoup d'encre, d'autres encore adoptent un
régionalisme à la mode depuis 1900.